La généalogie est un phénomène qui nous prend un jour à la gorge, et ne nous lâche plus d’une semelle. Elle est comme une ombre nous suivant pas à pas sur les méandres de la vie que nous nous sommes décidés de suivre, elle est notre double, elle est notre soutien, elle est tout simplement nos racines. A travers cette généalogie, pour certains, ces ancêtres que nous côtoyons depuis que nous avons mis le nez dedans sont de cette famille qui aujourd’hui a tendance à s’effriter et que l’on désespère jour après jour de reconstituer.
Pour d’autres, c’est la recherche des proches qui nous ont quittés toujours trop vite à notre goût et qui sont à l’origine de notre démarche généalogique, que l’on a recherchés, au détour d’un document ou d’une photo retrouvée dans leurs papiers au lendemain de leur disparition, en faisant le tri. C’est le souvenir constant d’une voix, d’une parole, d’un sourire ou d’un éclat de rire, d’une remontrance ou d’un encouragement. C’est aussi ce rappel lointain qui nous vient au fin fond de notre mémoire, d’une traversée dans le temps plus merveilleuse que tout autre chose, et qui nous attire inlassablement vers ce qu’il y a de bien, de bon : le souvenir d’une caresse étant enfant, d’un contact si fort que l’on revoit ces yeux qui vous disent ‘je t’aime’, mais que la parole ne prononce pas. C’est le rappel d’une fleur, d’un béret, d’une casquette.
La généalogie, c’est tout ça à la fois et plus encore, car au-delà des limites de notre connu et de notre vécu s’est ouvert un monde encore plus précieux: la reconstitution de tout notre patrimoine familial avec tout ce que cela comporte, ce qu’ils ont fait, ce qu’ils ont pu dire, ce qu’ils ont vécu, ce qu’ils ont construit, leurs joies, leurs responsabilités et leurs peines.
C’est dans ce monde magique et ancestral que je vous invite à entrer, et je vous souhaite à tous : bonnes découvertes et bonne vie.
Alain MT